Je me trouve d'un pathétisme désolant présentement...

Après 5 mois, jour pour jour, je pensais que j'irais mieux, que j'aurais arrêté de brailler mes yeux le soir seule dans mon coin...mais faut croire que j'avais tort.  Parce que je suis en train de brailler mon désespoir en pleine nuit, seule, sans aucun soutien physique ni moral présentement.  Bien entendu, quand mon grand-père déprime, je suis là pour le faire sortir, essayer de lui changer les idées ou du moins essayer de le faire sourire un peu!  Quand ma mère feel pas, autant physiquement qu'émotionnellement, j'empathise, je l'écoute radoter et chialer, je lui rend service sans dire un mot! Mais quand c'est rendu à mon tour? AH!! Comme si j'allais avoir le retour d'ascenseur!!

Vous voulez des exemples, en voilà!!

• Je me tape une heure de route en transport en commun alors que je suis en pleine crise de panique pour arriver chez moi et avoir mon grand-père qui fait de la fuite et ma mère à réconforter parce qu'elle en est devenue insécure et elle capote un peu.
• J'ai les oreilles qui sont à veille de trainer à terre et moi de péter un plomb de toujours entendre mon grand-père chialer sur quelque chose.  Vous pensez que ca aide au moral de quelqu'un de toujours entendre des critiques négatives, des propos injurieux pour un chauffard croisé en route ou ce genre de trucs? HELL NO!!
• Mais monsieur est tellement pas connecté côté émotions que je peux lui offrir du soutien, mais l'inverse ne s'applique aucunement.  Au contraire!  Ca le déstabilise, ca le déprime encore plus.  
• Ma meilleure amie descend à Montréal pour quelques jours (ca fait 6 mois que je l'ai pas vue) et la première réaction de ma mère quand je lui apprend que je vais pouvoir la voir durant deux jours et demi?  Je me fais limite engueuler et traité d'égoïste parce que je pense à moi pour une fois.
• Égoiste, égocentrée, paresseuse et j'en passe... Je me les ai fait souvent dire et redire.  À toutes les sauces, de plusieurs tons de voix différents.  Mais quand on a besoin de moi, ah ben là, c'est une tout autre histoire, on me parle doucement, on me remercie mille fois et on chiale pu contre moi tout à coup!
• Les deux se pognent aux cheveux?  Devinez qui essaie de réparer les oeufs cassés? Devinez qui se ramasse à écouter la version des faits de chacun? Qui essaie de remonter le moral des deux? Moi! alors que ya personne qui va faire la même chose pour moi.
• Je les entends parler de ma grand-mère, comment elle leur manque (ma mère) et certaines de ses habitudes qu'elle avait (les 2) et je me retiens de fondre en larmes drette là, sur le spot, et j'essaie de faire comme si de rien n'était alors que j'ai l'impression qu'on est en train de me broyer le coeur tellement ca fait mal! Tellement elle me manque!  Ca fait 15 ans environ qu'on habite au même endroit et donc, tous les meubles, la couleur des murs même, ses effets personnels qui sont encore à leur place me rappellent sa présence ainsi que la douleur de son absence.  Mais ca, ya pas un foutu chat qui s'en préoccupe!  
• Et même moi dans tout ca, je m'écoeure.  Je me batis des murs et je finis par préférer me cacher derrière.  Je m'isole volontairement, trop de troubles planifier quelque chose et sortir de chez moi.  Ces deux-là me font chier et me prennent la tête à un point incroyable, mais dès que je sors, dès que je fais de quoi pour moi, je commence à culpabiliser.  

À la quantité de larmes que j'ai versées jusqu'à date, je ne pensais même plus en avoir, mais on dirait bien que je me suis trompée.  Et la foutue loi des montagnes russes veut pas me lâcher on dirait bien.  Dès que je commence à bien aller, dès qu'il y a quelque chose de bien qui m'arrive, tu peux être sûr que ya 99% de chances que ca va tout être scrappé d'ici au soir.  Mes ups sont loin d'être spectaculaires ces temps ci, mais les downs, eux, on dirait qu'ils sont toujours de plus en plus bas.....

j'en ai ma claque!